jeudi 20 juin 2013

Marion Maréchal-Le Pen : «Je n'irai pas fleurir la tombe de De Gaulle»



C'est hélas le commun des héros de finir en zéro..Pétain est le héros de la première guerre mondiale et le traitre de la seconde..De Gaulle a permis à la France de s'en sortir lors de cette même guerre, mais a autorisé le massacre de français et de harkis lors de la guerre d'Algérie.

Charles de Gaulle, c'est celui qui s'est réjoui du bombardement de notre flotte à Mers el-Kébir (où 1297 marins français trouvèrent la mort)..C'est celui qui abandonna les français d'Algérie aux terroristes, et qui plus est offrit le Sahara à ces derniers.

COPIE CONFORME DE LA LETTRE
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Dr. Pierre , Barisain-Monrose(E.R.) Le 27 04 2000
Avenue des Grives
83 700 Saint-Raphael
Tel-04 94 951454

Monsieur Jean Marie Rouart, Responsable 
du Figaro Littéraire.

Objet : Supplément du 27 Avril.
Monsieur
Mon père (98 ans) m’a recommandé de lire vos pages du Figaro, sur l’Algérie.
Avocat à Oran, il défendit le tirailleur algérien qui tira sur le Général Giraud à l’instigation, semble-t-il, de l’entourage du général de Gaulle et qui fut fusillé. Avant de mourir, il déclara au tirailleur qui gardait sa cellule et qui était originaire de Bousfer (comme le Général Jouhaud) : » NE FAIS JAMAIS CONFIANCE AUX FRANÇAIS, ILS N’ONT AUCUNE PAROLE ».
Voilà un « Bonnier de la Chapelle » arabe dont on ne parle jamais.

J’ai donc lu les différents articles qui font essentiellement le procès de la méthode qu’employa le Général, pour larguer l’Algérie. Ils omettent, toutefois, le VIOL DE LA CONSTITUTION (« forfaiture » déclara Mr. Gaston Monnerville), l’absence de votes des « Français à part entière » sur leur propre sort, le « cessez le feu » unilatéral qui livrait les dits Français, pieds et poings liés, au FLN, et la honteuse collusion d’une fraction de l’Armée Française avec les katibas de la frontières Marocaine, qui alla chercher celle-ci pour réduire le maquis du Colonel Gardes dans l’Ouarsenis. Ce fait rarissime, signalé le lendemain par la Radio Suisse, rappelle la réduction du Plateau des Glières (milice + allemands).
Je n’insisterai pas non plus sur la responsabilité du Général à partir de mi-43 où il met en place en Algérie, une administration fréquemment communiste et déblatérant sur l’œuvre coloniale en présence même des notables arabes fidèles, ce qui ne l’empêche pas de réprimer sévèrement le soulèvement de Sétif en 1945, en faisant bombarder les gorges de Kerrata par ses ministres communistes (Tillon, etc…) responsabilité qu’il minimisait. »J’ai fait tirer la Marine !… »
Le fond du problème, non abordé dans votre supplément, est que le général de Gaulle a tout fait pour empêcher une solution négociée, tant qu’il était, en exil, à Colombey, critiquant soit directement, soit par personne interposées (Debré, Courrier de la Colère, etc..) toutes tentatives diplomatiques telles que les menait Guy Mollet, ou son Secrétaire de la SFIO Commine directement à Tunis.
Il savait qu’il ne pouvait reprendre le pouvoir qu’à la faveur du clash, que Schumann et Moch avaient déjà réussi à éviter au cours de la terrible année 1947, et que la prolongation de la « Guerre d’Algérie » ne manquerait pas de provoquer. Figeras pense même qu’il avait passé un accord secret avec le GPRA, pour que celui-ci ne négocie pas, décidé qu’il était, à tout abandonner aux fellaghas, une fois revenu aux affaires. Cet accord expliquerait l’affaire Si-Salah, où de Gaulle livra au FLN, le chef de la Willaya qu’il avait reçu à l’Elysée, pour la « Paix des braves ».
La « tragédie du général » de Tournoux décrit bien le personnage à Colombey, désabusé, vitupérant, recevant de nombreux militaires, préfigurant la « tournée des popotes » de sinistre mémoire.
En 1962, le général de Gaulle n’avait pas l’excuse de l’âge, ni de la présence de X divisions allemandes sur le dos ; et pourtant, il a fait pire que le prisonnier de l’Ile d’Yeu.
Nous n’avons malheureusement pas fini de subir les conséquences de ses choix.

P.S. 1/ Liste des morts de la fin de l’Algérie Française, non compris les 150000 Harkis et leur famille, les 25.000 P.N. égorgés, certains sous les yeux de soldats, l’arme au pied.
Exécutés après jugement de Tribunaux d’exception :
Colonel Bastien-Thiry, Lieutenant Roger Degueldre, Sergent Albert Dovecar, Claude Piegts.

Livrees aux fellaghas (avant l’independance) : Commandant Bazin, Dr Boilet.
Assassines par « les forces de l’Ordre » : Capitaine Le Pivain, Lieutenant Gavalda, Marechal des Logiss-Chef Liegeois, Brigadier de CRS Lichlet, Alain Mouzon, Jean de Brem, Axel Gavaldon, Jean Friburger, Andree Turiela, Noel Mei (14 ans), Mrs Fourvel, le Begue, Morere et Petit-Jean.
Morts en prison faute de soins ou torturés : Commandant Robert Casati, Commandant Niaux, Mrs Charly Daudet et Jean-Luc Biberson.
2/ Le Colonel de mon Régiment en Algérie De Sarrazin, gaulliste, torturé par la gestapo, mis au secret après l’arrestation du réseau OAS du SHAPE à Fontainebleau, sans jugement durant 17 mois, sorti de prison et expulsé vers la Suisse, en raison de son état de santé.
3/ J’ai vu le matin de sa mort, au lever du soleil, buvant son café à la roulante, seul, debout jambes écartées sur la piste, veste matelassée, le petit-fils de Maurice Barrés, le Capitaine Claude Barrés, engagé dans les Forces Françaises Libres à 17 ans, Libération, Indochine, Corée, Algérie, tué à 34 ans, au Djebel Harraba (Frontière Tunisienne), le 26 Mai 1959, au 9eme RCP, en donnant l’assaut pour une cause à laquelle le Général déclare, lui même, n’avoir jamais cru.
« All the parfumes of Arabia… ! »

Signé P.Barisain-Montrose