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dimanche 7 décembre 2014
Le Cercle algérianiste salue la décision du maire de Béziers
jeudi 20 novembre 2014
Thomas Dupuy, du pardon mais jamais d’oubli
Bravo, Madame!!
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mercredi 5 novembre 2014
Le Coran, le code de la route des tueurs!!!!
La page de garde de ce blog, la destruction du cimetière chrétiens en Algérie
La Charia … ou l’esclavage des temps modernes
« L’islam, c’est la polygamie, la séquestration des femmes, l’absence de toute vie publique, un gouvernement tyrannique et ombrageux qui force de cacher sa vie et rejette toutes les affections du cœur du côté de l’intérieur de la famille. » (Alexis de Tocqueville)
Dans nos sociétés occidentales, le citoyen lambda a du mal à comprendre l’interprétation de la parole de Dieu qui est donnée par l’Islam... Tout n’est que contradiction dans ses propos religieux. Ainsi, bien que Dieu soit loué en permanence –même quand il s’agit d’égorger aux cris d’« Allah Akbar ! »-, on ne peut être que choqué par les tolérances du Coran sur certains points et par son paradis voluptueux…
La loi de Jésus est généreuse ; elle ordonne le pardon, l’oubli de soi, le sacrifice, tandis que la loi de Mahomet prescrit le talion dans la vie sociale et néglige les commandements suprêmes : « Tu travailleras ; tu ne tueras point ! » Or, il n’est pas bien loin le temps où, un père furieux et honteux de la naissance chez lui d’une fille, l’enterrait vivante ou qu’un mari tenait à l’attache un troupeau d’esclaves dont il usait à sa fantaisie, sans retenue légale ou morale…
Par conséquent, rien ne révolte plus que cet état dépendant que l’Islam impose, notamment, à la femme, que ces préjugés, ces erreurs accumulées, ces hypocrisies sans bornes qui dominent la vie de cette race.
L’un des problèmes sur lequel la Tradition musulmane se heurte de plus en plus aux impératifs et aux valeurs du monde moderne est celui, précisément, de la condition de la femme, soumise à trois lois : la polygamie, le droit du jebr (mariage des mineurs sans les consulter) et la répudiation unilatérale.
Pour exemple, le Prophète Mahomet a épousé une petite fille âgée de six ans et le mariage a été consommé quand elle a eu neuf ans…
Sur la vie familiale –cellule de base de nos sociétés occidentales- les conceptions de l’Islam sont totalement étrangères aux nôtres. Elles assujettissent la femme aux privilèges masculins. Il y a quelques années de cela, à la suite des contestations qui avaient opposé, en France, des Européennes divorcées de musulmans se plaignant de s’être vu enlever leur enfant (c’est encore le cas aujourd’hui) –illustrant bien l’incompatibilité dramatique de deux conceptions différentes- le cheikh Abbas Ben Cheikh El Hocine, à l’époque, recteur de la Mosquée de Paris, s’était permis de mettre en garde les femmes françaises qui épouseraient des Maghrébins. Il avait déclaré : « la future mère qui épouse un musulman doit savoir que les enfants issus de cette union seront musulmans. L’enfant est appelé à perpétuer le nom et l’identité religieuse de son père ».
Cette attitude s’explique dans une société où la lignée l’emporte sur l’individu, et les droits de l’homme sur ceux de la femme. Dans le monde musulman, il n'y a pas de punition pour les crimes commis par les hommes contre les femmes. La charia (loi islamique) est axée strictement sur la punition des femmes.
Alors que dans les sociétés occidentales la femme est considérée comme étant l’égale de l’homme, le Coran (4,34) affirme que « les hommes ont autorité sur les femmes », que les « femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et que « si les hommes craignent la désobéissance de leur(s) femme(s) ils peuvent les exhorter et même les frapper ».
Pour les hommes comme pour les riches et les influents, la loi islamique est plus clémente. C'est ainsi que, par exemple, en Arabie Saoudite, récemment, une jeune femme violée a écopé d’un an de prison ferme et cent coups de fouet pour « adultère »… tandis que ses cinq agresseurs n'ont pas été inquiétés le moins du monde…
Au Koweit, on vous dira que « acheter des esclaves sexuelles permettrait aux hommes koweitiens « décents », « dévoués » et « virils » de résister au démon de l'adultère ». Mais cela est valable aussi au Qatar et dans toute la péninsule arabique. La femme n'étant qu'un objet, l'adultère n'y a pas le même sens qu’en Occident. Violer une femme, c’est également voler l'homme qui en est propriétaire. Dès lors, la femme devient adultère et doit être lapidée puisque par définition, c'est de sa faute. C’est l’Islam !...
C’est, pour les hommes, l'approbation légale de leurs crimes contre les femmes. C'est la liberté d'abuser d’elles et de les utiliser comme il leur plaît, sans limites. Par ailleurs, l’excision fait toujours partie des traditions, perpétuée de génération en génération afin que le plaisir amoureux que pourrait prendre la femme à la relation sexuelle reste toujours inférieur à celui de l’homme…
En Algérie, selon le quotidien « El Chourouk », 4000 femmes sont répudiées chaque année par leurs maris parce qu’elles ont un cancer du sein. Selon Hamida Kateb, présidente de l’association d’aide aux personnes atteintes de cancer, les hommes qui choisissent d’abandonner leurs épouses dans ce contexte « refusent d’accepter les changements physiques qui surviennent chez leurs femmes. Ils considèrent que ces femmes ne sont plus en mesure d’accomplir le devoir conjugal ». En plus de la terrible détresse psychologique et de l’isolement qui en résulte, les femmes répudiées du jour eu lendemain se retrouvent, pour la plupart, sans couverture sociale après le divorce et sans soins, car trop onéreux.
Au Nigéria, depuis des années, la secte musulmane Boko Haram (qui signifie « l’éducation à l’occidentale est impure ») ne cesse de perpétrer des abominations en tous genres : Assassinats, attentats, viols, massacres collectifs, rapts d’otages et de jeunes femmes destinées à des « mariages-esclaves » ou à l’entretien des harems.
Cette secte djihadiste capture femmes, jeunes filles, enfants pour les donner en esclaves sexuelles à ses soldats, les plus belles étant vendues à de riches africains ou arabes. L’horreur de la barbarie esclavagiste de Boko Haram relève sans contestation possible de ce que l’on désigne aujourd’hui comme crimes contre l’humanité. Ces crimes sont en effet perpétrés dans le plus total déni d’humanité de la femme, inhumainement traitée comme du bétail.
Un rapport de Human Rights Watch datant de fin 2013 fait notamment état d'enlèvements et de viols de femmes et de jeunes filles par le groupe islamiste et d'enrôlement de force de jeunes enfants.
On se souvient avec effroi de l’enlèvement de ces 276 jeunes filles, élèves d’un lycée de la ville de Chibok (Nigéria), enlevées le 14 avril 2014 dans leur établissement par des hommes armés et menaçants. Le chef de Boko Haram, le tristement célèbre, Abubaker Shekau, a aussitôt revendiqué les enlèvements, déclarant avoir enlevé les lycéennes parce que « l’éducation occidentale doit cesser » et que les filles « doivent quitter l’école et être mariées », menaçant, par ailleurs de vendre les jeunes filles sur le marché, « au nom d’Allah ».
Selon la Maison Blanche, « beaucoup d'entre elles ont probablement été déplacées hors du pays, vers des pays voisins », a expliqué la porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf, tandis que des informations circulaient sur le possible transfert des adolescentes au Tchad et au Cameroun voisins, où elles auraient été vendues pour 12 dollars chacune.
L’enseignement étant désormais devenu impie, le 17 septembre 2014, deux djihadistes avec armes automatiques, grenades et ceintures d’explosifs ont pénétré à l’intérieur du « Federal College of Education » (Centre de formation des professeurs) de Kano et se sont livrés à un massacre, tuant 15 étudiants et en blessant une trentaine d’autres. Durant le seul mois de juillet, cinq attaques similaires, imputables à Boko Haram, ont eu lieu à Kano.
Confortée par l’incompétence et la veulerie de gouvernants corrompus, la démission et la déliquescence d’une armée nullement entretenue et non payée, cette secte s’enhardit à chacune de ses attaques, faisant régner sa loi et sa terreur en toute impunité. C’est ainsi que le 25 octobre 2014, 60 autres femmes et jeunes filles furent enlevées à Wagga et, le lendemain, une trentaine d’adolescents (garçons et filles) connurent le même sort dans un village de l’Etat de Borno, au nord-est du Nigéria… sans la moindre réaction des autorités.
…Et le calife autoproclamé, Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’Etat Islamique (EI), en fait autant en Irak et en Syrie. Ce sont des arabes chrétiennes, mais aussi yazidis et des musulmanes chiites qui sont présentées dans des cages, comme des animaux et serviront d'esclaves sexuelles autant que domestiques. Mise à prix une centaine de dollars « pièce » !...
« La liste des crimes atroces commis par l'État Islamique à l'encontre des Yézidis en Irak ne cesse de s'allonger », a déclaré Fred Abrahams, conseiller spécial à Human Rights Watch. « Nous avons recueilli des témoignages au sujet de conversions religieuses forcées et de mariages forcés, ainsi que d’agressions sexuelles et d’esclavagisme… et certaines victimes ne sont que des enfants. »
En août, les Nations unies ont notamment estimé que l’organisation terroriste avait réduit en esclavage sexuel environ 1 500 femmes et adolescentes dans le Nord de l’Irak et Amnesty International en a fait de même. On est bien loin –dans les faits- de l’illusion entretenue en Occident d’une religion musulmane « de paix et d’amour » tolérante envers les autres religions…
Et ce qui nous révolte, nous, Français, c’est que face à ces abominations on n’entend nullement se dresser ni Caroline Fourest, ni Najat Belkacem, ni les Femen, ni Houria Bouteldja du Parti des Indigènes de la République, ni son conseiller, Said Bouamama, de « Nique la France » qui n’ont de cesse de dénoncer « l’esclavagisme blanc » de jadis en occultant négligemment l’esclavagisme musulman. Il est vrai qu’en la matière, ils peuvent compter sur l’appui inconditionnel de Christiane Taubira, notre inénarrable ministre de « l’injustice », la passionaria indépendantiste guyanaise qui, dans L’Express du 4 Mai 2006 déclarait : « Il ne faut pas trop évoquer la traite négrière Arabo-musulmane pour que les jeunes Arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfais de leurs Pères ! »… en contradiction flagrante avec l’anthropologue Malek Chebel qui écrit à ce sujet : « Parce que je suis un intellectuel musulman, je me sens missionné pour dénoncer ce drame de l’esclavage qui a contaminé tous les pays où l’Islam à prospéré ! »
José CASTANO
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Vidéo à visionner impérativement - Cliquez sur :
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L’Islam, religion de « paix et d’amour »… et la condition féminine
De jeunes filles musulmanes (encore enfants)
enchaînées pour être livrées à leurs prédateurs sexuels
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Colloque du Cercle algérianiste du GERS – 27 et 28 Novembre 2014
Théâtre de Condom - 1 rue de la République - 32 100 CONDOM
Parking sur les quais
Renseignements : Georges BELMONTE - Tel. 06.84.51.39.42
Courriel : belmonte-georges@wanadoo.fr
Conférence sur : « LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »
- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat
- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.
« De l’Indochine à l’Algérie, le conférencier évoque le vécu, l’héroïsme et les sacrifices de ces légionnaires, Fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé. Ces soldats-loups à la démarche souple de félins, accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, acceptaient le défi de la guerre dans les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil, dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants. Ces hommes, « soldats pour mourir », constituaient le plus beau régiment du mode ; jalousés, admirés et vénérés parce qu’ils étaient capables de mourir avec panache en criant : « Vive la Légion ! »
… Puis il y eut le 22 avril 1961 et le soulèvement des meilleures unités combattantes dont le 1er REP était le « fer de lance »… sa dissolution et celle des plus belles unités parachutistes… l’émouvant adieu de la population de Zéralda à « ses » légionnaires… le « cessez-le-feu » et la fin tragique de l’Algérie française… Le génocide des harkis commençait. »
Cette conférence sera donnée par José CASTANO dans le cadre du Colloque du Cercle algérianiste du GERS, le 27 novembre à 16 heures.
jeudi 23 octobre 2014
L'Algérie et ses secrets montre son vrai visage, profanation et destruction!!!!!!! Nos politiques des incapables!!!!
Les 1297 marins français assassinés par la Royal Navy à Mers el-Kébir et
ainsi morts en vain pour la France le 3 juillet 1940, furent inhumés dans le
cimetière militaire de Mers el-Kébir que l’on aménagea alors pour eux dans le
prolongement du cimetière Saint-André. Or, en septembre 2002, il s’est avéré
que ces marins n’y reposaient plus du tout en paix depuis que leur nécropole
avait été définitivement saccagée à une date inconnue au cours des deux années
précédentes. Et profanée, en Algérie, cela veut dire vandalisée, souillée,
transformée en terrain vague avant de l’être en parc à bestiaux ou en
dépotoir : « Plus une seule croix debout. Les plaques sur lesquelles
avaient été inscrits les noms des marins français avaient été dévissées. La tombe
de l’amiral Darlan ouverte et la plaque qui portait son nom, fracassée. Le
mausolée dans lequel étaient déposés les ossements des marins non identifiés
est à ciel ouvert, c’est-à-dire qu’il suffit de se baisser pour voir les crânes
et les os amassés au fond. » Un second témoin ajoute : « et une
échelle permet d’y descendre. » C’était là l’aboutisse
M. Chirac
que les persécutions turques de 1915-1916 contre les Arméniens semblent avoir
remué jusqu’au tréfonds – je ne dirais pas jusqu’à l’âme –, s’est-il même arrêté
à cette tragédie des restes mortels de nos aînés morts pour la France, souillés
et foulés aux pieds par une chienlit de tartuffes corrompus, racistes et
xénophobes ? Pendant qu’il recevait en grande pompe à l’Élysée le
président “d’honneur” (sic) du FLN, ce despote sanguinaire qui règne à
main armée sur le pétrole et le gaz d’Algérie, sans jamais lui faire
officiellement part de la légitime indignation du peuple de France devant cet
acte sacrilège et barbare, comment Jacques Chirac n’a-t-il pas rougi de son
silence par lequel il se faisait le complice des fanatiques ?
Décidément
prêt à tout pour ne pas heurter la susceptibilité confessionnelle des
fanatiques algériens, le gouvernement français s’empressa de confisquer toutes
les croix latines du cimetière militaire, trahissant et insultant ainsi tous
les morts. Une photographie prise courant 2007 prouve en effet qu’il ne
subsiste plus la moindre croix dans le cimetière militaire de Mers el-Kébir. En
finissant le travail que les damnés avaient commencé, en prêtant ainsi la main
à l’ignoble forfait que les vandales avaient commis, le gouvernement de Jacques
Chirac ne pouvait guère pousser l’ignominie plus loin, être plus lâche et mieux
faire le jeu de cette xénophobie criminelle et raciste.

1950
1962 départ de la France de sa colonie
1961 dernière cérémonie dans le cimetière marin de Mers el Kébir
1999 et 2005 profanation et coup de peinture de l'Algérie
Le point final : je suis musulman et tu enlèves les croix de mécréants. Le comble c'est que les moines de thibérine subissent eux aussi l'insulte des fous de Dieu!!!
23 SEPTEMBRE 1940…
L’AGRESSION BRITANNIQUE
SUR DAKAR
« L’empire, sans la
France ce n’est rien. La France sans l’empire, ce n’est rien » (Amiral Darlan –
Novembre 1942)
« Nous avions reçu un
empire ; nous laissons un hexagone » (Colonel Charles
Lacheroy)
Après avoir été donné à la France par le traité de
Paris, le 30 mai 1814, Dakar devint, en 1904, la capitale de l’Afrique
Occidentale Française (AOF). Située à
l’extrémité occidentale de l’Afrique, elle occupait, en 1940, une position
stratégique considérable qui faisait bien des envieux. Au point de séparation
de l’Atlantique Nord et Sud, en avancée face à l’Amérique Latine, sur le chemin
entre l’Afrique du Sud et l’Europe, Dakar intéressait tout le monde et en premier
lieu les Britanniques qui, sur le chemin traditionnel de l’Afrique australe et
de l’Asie par le Cap, retrouvaient là l’un des enjeux de leurs rivalités
coloniales avec la France et voulaient profiter de son écrasement.
En
septembre 1940, le Maréchal Pétain avait confié au général Weygand la
délégation générale du gouvernement en Afrique et le commandement en chef des
troupes. Ainsi se trouvait affirmée la volonté de défendre l’Afrique mais aussi
de préparer les moyens de la revanche.
Le 31
Août 1940, soit près de deux mois après la lâche agression commise par ces
mêmes britanniques sur la flotte française au mouillage et désarmée, dans le
port de Mers El-Kébir (Algérie) et près d’un mois après l’entretien Churchill –
De Gaulle (6 août 1940) sur les modalités d’une éventuelle attaque contre les
forces françaises stationnées au Sénégal et demeurées fidèles au Maréchal
Pétain, la force navale M (M comme « Menace »)
britannique où se trouvait de Gaulle quitta les ports britanniques pour
Freetown en Sierra Leone qu’elle atteignit le 16 Septembre.
Cette
expédition reposait sur deux principes et deux ambitions :
- Churchill espérait mettre la main sur l’or de la Banque de France et des
banques nationales belges et polonaises, représentant plus de 1000 tonnes d’or…
et sur le cuirassé Richelieu, redoutable par sa puissance de feu (bien
que son armement ne fût pas terminé), fleuron de la flotte française.
- De Gaulle désirait s’imposer comme le chef suprême de l’empire français
en guerre… empire d’importance que le gouvernement de Vichy tenait, par
ailleurs, à défendre ardemment.
Partie de Freetown le 21 septembre, la
force M se présenta devant Dakar le 23 à l’aube. A 6 heures, un message
de de Gaulle était adressé à la garnison en lui demandant de se rendre… sans
effet. Sa seule présence qu’il espérait suffisante, ne provoqua pas à son grand
dam les ralliements escomptés… le traumatisme de Mers El-Kébir était trop vif.
Le gouverneur général de l'A.O.F., Pierre Boisson, commandant la Place,
résolument rangé derrière Pétain, refusa catégoriquement de se rallier,
affirmant sa volonté de défendre Dakar « jusqu'au bout » La
décision de De Gaulle ne se fit pas attendre : Il fallait débarquer !
Une première tentative de débarquement se solda par un fiasco suivie de deux
autres qui subirent le même sort. Une tentative de persuasion politique échoua
et Thierry d’Argenlieu, arrivé par mer pour parlementer avec un drapeau blanc,
fut accueilli par un tir de mitrailleuse qui le blessa mais son embarcation
parvint à s'échapper. Il en résultait que de l’avis de De Gaulle et de l’amiral
Cunningham, le patron de la flotte anglaise, la résistance allait être
farouche…
En
effet, face à l’armada britannique qui se préparait au combat, la France
disposait, cette fois, de solides moyens navals ainsi qu’une sérieuse défense
côtière. On en n’était plus aux conditions dramatiques de Mers El-Kébir où la
flotte désarmée avait été littéralement assassinée ; cette fois, les
marins français étaient prêts au combat et animés, de surcroît, d’un esprit de
revanche parfaitement perceptible… et compréhensible. Avant la tragédie de Mers
El-Kébir, la flotte française était la 4ème plus puissante flotte du
monde ; elle était décidée à le prouver et cela d’autant plus qu’elle
n’avait jamais été vaincue…
Sur
cette résistance, de Gaulle écrira dans ses mémoires : « Décidément,
l’affaire était manquée ! Non seulement le débarquement n’était pas
possible, mais encore il suffirait de quelques coups de canons, tirés par les
croiseurs de Vichy, pour envoyer par le fond toute l’expédition française
libre. Je décidai de regagner le large, ce qui se fit sans nouvel
incident. »
Ainsi se passa la première journée, celle du 23 septembre.
Dans la
nuit du 23 au 24 septembre, plusieurs télégrammes furent échangés entre
l’amiral Cunningham et Churchill, décidé à poursuivre l’affaire jusqu’à son
terme : « Que rien ne vous arrête ! » Dans
cette même nuit, un ultimatum anglais fut adressé aux autorités françaises de
Dakar leur enjoignant de livrer la place au général de Gaulle. Le texte était
fort maladroit et accusait les forces de Dakar de vouloir livrer leurs moyens
aux Allemands. Il ne pouvait que provoquer l’indignation des défenseurs et ne
recevoir d’autres réponses que le refus. Le gouverneur général Boisson,
répondit : « La France m’a confié Dakar. Je défendrai Dakar
jusqu’au bout ! »
Depuis
la tragédie de Mers El-Kébir, Vichy avait décidé de défendre fermement cette
position stratégique française et avait envoyé à cet effet, de Casablanca, des
bombardiers, des chasseurs et des croiseurs. Il y avait là : Un cuirassé (Richelieu),
deux croiseurs légers, quatre contre torpilleur, trois destroyers, six avisos,
cinq croiseurs auxiliaires, trois cargos et trois sous-marins. Par ailleurs, la
force de frappe aérienne n’était pas négligeable… et elle allait le prouver.
Du côté
anglais, la flotte était tout aussi impressionnante : Un porte avions (Ark
Royal qui avait déjà opéré à Mers El-Kébir), deux cuirassés, trois
croiseurs lourds, deux croiseurs légers, dix destroyers, deux dragueurs de
mines et une dizaine de navires transports de troupes portant 4200 soldats
–dont la fameuse 101ème brigade des Royal Marines… à laquelle
s’ajoutait l’armée gaulliste composée de trois avisos, un patrouilleur, quatre
cargos et 2700 soldats français.
Toute la
journée du 24 se passa en échanges de coups d’artillerie de marine entre les
deux flottes qui firent de nombreuses victimes parmi les marins des deux camps
et la population civile qui subit également ce pilonnage. Des obus anglais de
gros calibre (380m/m) tombèrent sur la ville, touchant, entre autres, l’hôpital
et la caserne du 6° RAC, faisant 27 morts et 45 blessés. En soirée, la
situation n’avait guère évolué…
Le
lendemain, 25 septembre, la ténacité britannique continua. Les navires de la
force M voulurent de nouveau s’approcher afin de poursuivre leur œuvre
de destruction, mais, comme précédemment, ils durent se frotter aux bâtiments
français (Vichystes, diront les gaullistes !) qui leur infligèrent de
sérieux dégâts et cela d’autant plus que l’aviation française était maîtresse
du ciel.
C’en
était trop ! De Gaulle écrira : « L’amiral Cunningham décida
d’arrêter les frais. Je ne pouvais que m’en accommoder. Nous mîmes le cap sur
Freetown. »
L’armée
française sortait vainqueur de la bataille en dépit de ses 203 morts et 393
blessés. Les 1927 morts de Mers-El-Kébir étaient en partie vengés.
Cette
opération constitua un tournant idéologique pour les gouvernements, bien plus
qu'un affrontement important du point de vue des forces en présence, du nombre
des victimes ou des pièces militaires détruites ou endommagées. L’aventure
anglo-gaulliste se solda ainsi par un cuisant échec et eut des conséquences
considérables.
- D’un côté, le régime de Vichy sortait renforcé de l’épreuve et la
cohésion des troupes de la marine –toujours invaincue- autour de la personne du
Maréchal Pétain, revigorée.
- De l’autre, le crédit du général de Gaulle dégringolait en chute libre.
L’homme se retrouvait isolé. Soudainement mis à l’écart, il fut politiquement
menacé par l'amiral Muselier accusé à tort d'avoir été à l'origine des fuites
qui empêchèrent le débarquement. Il ne s’en cacha pas dans ses mémoires :
« A Londres, une tempête de colères, à Washington, un ouragan de
sarcasmes, se déchaînèrent contre moi. Pour la presse américaine et beaucoup de
journaux anglais, il fut aussitôt entendu que l’échec de la tentative était
imputable à de Gaulle. » … « C’est lui, répétaient les échos, qui avait
inventé cette absurde aventure, trompé les Britanniques par des renseignements
fantaisistes sur la situation à Dakar, exigé par donquichottisme, que la place
fût attaquée alors que les renforts envoyés par Darlan rendaient tout succès
impossible… »
De
son côté, Churchill, lui aussi, sortait de l’aventure en fâcheuse posture. Il
dut subir les sarcasmes de la Chambre des Communes et fut à deux doigts d’être
démissionné. S’il lui avait été facile de détruire, à Mers El-Kébir, une flotte
désarmée (et pourtant alliée) causant la mort de 1927 marins, manifestement,
avec Dakar ce fut tout autre et son désir de s’emparer de l’excellente et
cohérente flotte française ou de la détruire se solda par un échec
retentissant.
José CASTANO
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr
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